Réénergisation du nord-est de l’Angleterre, une batterie lithium-ion à la fois …
Sir William Armstrong a vécu la majeure partie de sa vie à Rothbury et à Newcastle. Il était un inventeur, ingénieur et industriel anglais dans le domaine du génie hydraulique, de la construction navale et de l’artillerie. En 1880, sa résidence de Cragside a été la première maison au monde à être éclairée par l’hydroélectricité.
Il était un visionnaire et, à bien des égards, des parallèles peuvent être établis 140 ans plus tard avec l’ambition de l'investisseur dans les cellules de batteries lithium-ion, Britishvolt, qui travaille à la mise en place de la toute première giga-usine du Royaume-Uni à Cambois, Northumberland, autrefois un pôle industriel au cœur de la communauté minière du nord-est de l’Angleterre.
Tout comme la maison de Sir William, cette installation révolutionnaire fera du Royaume-Uni un centre d’innovation de premier plan. En tant qu’exemple dans la production de batteries lithium-ion d’envergure internationale, la nouvelle giga-usine sera une force motrice pour les industries britanniques de l’automobile et des énergies renouvelables, et sera à l’avant-garde de l’évolution vers la neutralité carbone.
Avec environ 8 000 emplois apportant des opportunités économiques et d’emploi vitales pour les communautés locales comme Cambois, la vision de Britishvolt et d’ISG touchera les gens dans tout le nord-est et créera des héritages pour les générations à venir.
Imaginons que vous passiez à toute vitesse devant la «giga-usine» de batteries lithium-ion prévue, au volant d’une voiture électrique, à 97 km/h. Cela prendrait 12 secondes.
À quelques encablures de la maison de Sir William Armstrong, la taille et l’ampleur de l'installation prévue à Cambois, d’un coût de 2,6 milliards GBP, le plus gros investissement dans la région depuis les années 1980, en feront le quatrième plus grand bâtiment de haute technologie d’Europe.
Pour le village de Cambois, c’est un retour à l’époque glorieuse où il abritait deux centrales électriques au charbon et une communauté minière prospère, qui, avec le port local de Blyth, en faisait l’un des centres industriels les plus actifs du Royaume-Uni.
Quelques décennies plus tard, les investissements dans les énergies renouvelables de la mer du Nord et l’approbation rapide de la planification du projet contribuent à la renaissance et à la relance énergétique dont la région a tant besoin. « Nous avons une longue et fière histoire d’industrie dans cette partie du Northumberland et une usine et un investissement de cette taille placeront à nouveau cette région sur la carte pour les générations à venir », explique Glen Sanderson, chef du conseil du comté de Northumberland.
La côte de North Blyth et le port de Blyth ont un riche héritage dans l'industrie manufacturière britannique.
Ce projet, sur lequel ISG traivaille depuis 2021, représente une opportunité majeure pour la région et le pays. Il s’agit de l’un des plus gros
investissements dans l’histoire de l’industrie manufacturière du Royaume-Uni.
Il créera jusqu’à 8 000 emplois dans le Nord-Est et offrira de
nombreuses possibilités de formation et de perfectionnement aux communautés
locales, et l’héritage à long terme de cet investissement majeur profitera à la
région pour les familles et les années à venir.
Le responsable de la valeur sociale d’ISG, Sinead Moloney, ajoute: « J’ai déménagé à Northumberland il y a 30 ans parce que j’aimais les gens et l’environnement. Au cours des 12 dernières années, j’ai occupé des postes de valeur sociale pour les autorités locales et je ne cherchais pas de changement. Cependant, lorsque j’ai vu l’ambition de ce site de construction, je ne pouvais tout simplement pas supporter l’idée que quelqu’un d’autre puisse jouer un rôle aussi important dans ma communauté locale. »
« Avec la disparition de l'industrie charbonnière britannique, Northumberland et Tyneside ont traversé des moments très difficiles. Mais ce que nous voyons maintenant est une renaissance. La giga-usine fournira 2 500 emplois de qualité à l'économie locale ainsi que 150 possibilités d'apprentissage et d'expérience de travail. »
Sinéad Moloney, responsable du département de la valeur sociale d'ISG
Ce projet est la toute première " giga-usine " du Royaume-Uni et créera environ 8 000 emplois.
Conçue par les experts italiens de la
conception, Pininfarina, la nouvelle giga-usine, qui sera construite sur le
site de l’ancienne centrale électrique de Blyth (95 hectares), utilisera
l’infrastructure environnante et produira, au maximum de sa capacité,
suffisamment de cellules durables à faible teneur en carbone pour alimenter
environ 300 000 batteries de véhicules électriques par an,
transformant ainsi l’électrification des véhicules à long terme. Il s’agit
d’une opération qui repose sur des environnements de fabrication intelligents
où chaque parcelle de l’espace est connectée. Ce n’est pas une mince affaire,
mais c’est quelque chose qu’ISG comprend implicitement», déclare Peter Millett,
directeur général de la fabrication de haute technologie d’ISG.
« Quel que soit le produit, nous comprenons la pression exercée pour passer de la production aux mains du client de manière rapide, efficace et rentable. Le plus grand défi que nous devons relever en tant que partenaire de construction est de construire une usine capable d'accueillir tous les besoins en matière de technologie de batterie pour un client qui répond à un marché en évolution rapide. »
Peter Millett, directeur général de la fabrication de haute technologie d'ISG
Soutenant le développement de la propriété intellectuelle des batteries britanniques, la giga-usine de 30 GWh abritera des technologies et des équipements de fabrication parmi les plus sophistiqués et les plus avancés au monde. Cela comprend 26 000 mètres carrés d’espace qui doit être plus propres qu’une salle d’opération et plus secs que le désert afin de répondre aux exigences environnementales strictes de la fabrication de véhicules électriques.
En écho à Sir William Armstrong, ISG s’assure que le site utilise uniquement des énergies renouvelables, en transmettant l’énergie hydroélectrique produite en Norvège à 447 miles sous la mer du Nord via le plus long interconnecteur du monde. L’équipe explore également la non-utilisation de plastiques à usage unique sur le site, ainsi que les avantages environnementaux de l’utilisation de l’infrastructure ferroviaire déjà en place à l’époque des mines de charbon de la région.
« Il y a une ligne de fret vers le terminal portuaire que nous avons l’intention de modifier avec un terminal temporaire pour les matériaux de construction», explique Peter. «Les études menées par ISG indiquent que les livraisons par train permettent de retirer 100 camions de la route par jour, ce qui représente environ 30 % de l’empreinte carbone d’une livraison routière équivalente. »
Pour le
chef de projet principal, Graeme Borthwick, « l’héritage durable de ce project est la décarbonisation de l’industrie manufacturière mondiale dans laquelle je suis impliqué depuis si
longtemps. »
« Je suis très fier d'être impliqué dans un projet aussi important dans l'histoire de la Grande-Bretagne, qui va non seulement inspirer une nouvelle génération de voitures électriques, mais aussi assurer la subsistance des futures générations de familles de Cambois et des futurs conducteurs comme mon fils. Cela rend certainement le retour à la maison après le travail très gratifiant. »
Chef de projet principal, Graeme Borthwick
Non seulement le projet place le Royaume-Uni au cœur du débat mondial sur les batteries, mais elle met également en avant l’écosystème de recherche et de développement d’envergure internationale du pays sur la scène internationale, en s’associant avec des universités de premier plan pour collaborer à des stratégies de décarbonisation ambitieuses et en veillant à ce que les compétences nécessaires au secteur des batteries existent au moment où nous entrons dans la prochaine révolution industrielle.
La collaboration est essentielle dans le processus de construction, l'ISG adopant le modèle de «réalisation de projet intégrée» qui a été utilisé avec succès en Europe, plus récemment pour réaliser un centre de données à très grande échelle de 60 MW en Hollande en seulement 55 semaines. Le modèle est centré sur une culture de collaboration et sur le fait que le client devient un partenaire de construction pour obtenir des gains d’efficacité dans la conception et la réalisation de grands projets complexes.
Avec l’impact qu’il aura sur l’industrie britannique et les communautés locales, ISG considère qu'il s'agit d'un changement de donne pour le nord-est de l’Angleterre. L’influence du projet sur l’agenda plus large du changement climatique ne peut être sous-estimée, conclut Paul Cossell: « La vision, qui consiste à construire la première giga-usine du Royaume-Uni, est l’un des signes les plus visibles de notre volonté de relever le défi de l’absence d’émissions d’ici à 2050. Cette vision est étroitement liée à l’engagement clé du gouvernement britannique de cesser la fabrication de voitures à essence et diesel d’ici à 2030. »
En résumé, les paroles de Sir William Armstrong sont toujours d’actualité: «Aussi haut que nous grimpons dans la poursuite de la connaissance, nous verrons encore des hauteurs devant nous, et plus nous étendrons notre vue, plus nous serons conscients de l’immensité qui se trouve au-delà.» Pour ISG, ce n’est que le début vers le "nét zero".